Interview de Catherine Davydzenka sur 20 minutes France le 16 Mars 2021

Le 16 Mars 2021, à 18h Catherine Davydzenka qui interprète Hortense Rochemont dans la série télévisée « Ici tout commence » sur TF1 tous les soirs à 18h30 était l’invitée du journal quotidien 20 Minutes.

Catherine Davydzenka

Interview de Catherine Davydzenka sur 20 Minutes

Les questions étaient posées par des auditeurs et fans de la série sur Instagram et reportés à Catherine par un journaliste.

 

Je trouve votre personnage très attachante et sérieuse, audacieuse et déterminée, le portrait vous convient-il ? Est-ce votre premier rôle dans un film ou une série ? A-t-on pu vous voir à l’écran avant ?

J’ai commencé par le théâtre, j’ai fait ensuite beaucoup de court-métrage plus jeune, vers 12/13 ans qui étaient des court-métrages amateurs au départ, ça m’a permis de me faire la main au niveau des caméras, des angles et de voir comment ça fonctionne.

Ensuite mon premier rôle a été dans « Mon bébé » de Lisa Azuelos.

J’ai aussi fait « Le bureau des légendes ».

 

Comment vous êtes arrivé dans « Ici tout commence » ? Est-ce que vous connaissiez la série et comment ça s’est passé ?

Je suis là depuis le lancement, c’est une série qui n’existait pas, je ne la connaissais forcément pas. J’ai passé un casting, j’ai été rappelé pour avoir un callback et je suis arrivé dans le sud.

 

Est-ce que tu as passé le casting spécifiquement pour ce rôle ?

Non, non, les personnages avaient des noms différents à la base, c’était un peu pour tout le monde à la fois, ensuite ils nous ont orientés.

On savait juste que c’était un spinoff de « Demain nous appartient ».

 

D’où t’es venu l’idée de devenir actrice ?

Ça remonte à très longtemps, depuis toute petite. Je crois que toutes les bougies que j’ai soufflé sur mes gâteaux depuis l’âge de 4 ans c’était avec un même vœu, celui de devenir comédienne et d’en faire mon métier.

Je ne saurais pas expliquer d’où s’est venu, j’ai eu une ambiance propice à ça, mon papa jouait beaucoup avec moi, il décorait ma chambre et animait tous mes jouets autour, je pouvais choisir quel personnage j’étais, sans le savoir je faisais du théâtre, des improvisations…

 

Comment on garde la motivation au fil des années ?

Ça a toujours été mon but, bien sûr il y avait des moments où l’on m’a dit « tu vois bien que ça ne va pas marcher, il y en a des milliers d’acteurs, qu’as-tu de plus qu’eux ? ». Il y a des moments où j’ai eu peur, mais c’est tellement intrinsèque à ce que je suis, je n’aurais pas pu faire sans. J’ai quand même fait des études, j’ai fait 2 ans de médecine et parallèlement j’ai continué à faire des castings, jusqu’à que je n’ai plus de plan B. J’ai arrêté mes études et je me suis dit, « Il faut que ça marche, je n’ai pas le choix ». Il n’y avait pas un seul jour où je ne postulais pas à des castings, sauf bien sûr le week-end, je répondais à toutes les annonces.

 

Quels sont les conseils que tu voudrais donner aux plus jeunes qui voudraient devenir comédien ?

Je dirais de ne pas abandonner, ça dépend de chacun, tout ne fonctionnera pas, vous raterez des castings, d’autres comédiens seront pris à votre place, plein de déception mais il ne faut pas se focaliser sur ça et persévérer. Ça m’a pris du temps avant que ça devienne concret.

 

Tu changes ta voix en fonction de la scène, d’où te vient ta technique ?

Je ne l’ai pas appris, je n’ai pas pris de cours de changement de voix (rires) mais c’est plus en rapport avec le personnage, j’avais peu d’information sur le personnage de Hortense. Je savais qu’elle venait d’une famille aisée, que ses parents étaient médecins et qu’elle était solaire. Je me suis amusé à créer ce personnage, mes inspirations viennent du dessin animé.

Je change ma voix en fonction de l’intensité pour lui donner plus de réalisme. Si on regarde un personnage de Disney, ça oscille, ce sont des choses que j’ai réfléchis et que j’ai mis en place moi-même.

 

Tu es devenu ces dernières semaine un personnage central, l’un des préférés des téléspectateurs. Quels sont les points communs que tu as avec ton personnage, qu’est-ce qui te rapproche d’elle ?

 Je déteste voir les gens souffrir, c’est indéniable et je peux être assez spontanée mais pas autant que Hortense quand même.

 

Comment aurais-tu réagi à la place de Hortense face aux évènements récents passés avec Hugues ? Quelle aurait été ta réaction ?

Si ça ne tenait qu’à moi je n’y serais jamais allé, ça s’arrête là (rires). Tout ce qu’il se passe, notamment avec Charlène, j’aurais réagi pareil, il y a un côté pour aider quelqu’un, j’aurais manigancé quelque chose. Après je ne suis pas autant naïve que mon personnage, c’est quand même la caractéristique principale de Hortense.

 

Comment ça va se passer pour la suite avec Hugues ?

(Rires) vous verrez cette semaine.

 

C’est l’épisode 100 cette semaine. Comment va évoluer ton personnage, comment souhaiterais-tu qu’il évolue ?

C’est compliqué comme question, parce que je sais ce qu’il se passe après, je tourne déjà la suite. J’aurais envie pour ce personnage qu’elle gagne en force, elle en a déjà beaucoup mais que ce soit quelque chose encore plus moteur. C’est une facette qu’on n’a pas vue d’elle pour l’instant. Elle sera moins naïve sur certaines choses mais pas sur tout puisque c’est sa façon d’être.

 

On s’attache au personnage parce qu’elle est solaire, parce qu’elle est un peu naïve et parce qu’elle subit en quelque sorte mais une fois qu’on s’est attaché à elle, on a envie qu’elle réagisse et qu’elle ait plus de répondant.

Les gens me disent « Ouvre les yeux » par rapport à Hugues, après elle était très perdu par rapport à ça, c’est une intrigue longue sur la durée, ça m’a permis de montrer énormément de chose, dont certaines très dure à jouer. Elle prend en force et en maturité.

 

Comment se passe une journée de tournage, est-ce que le rythme n’est pas trop fatiguant ?

On a des intrigues principales, une intrigue B qui deviendra potentiellement l’intrigue principale et l’intrigue C qui est plus en surface, nous les comédiens on tourne autour de ces 3 axes. On peut avoir des jours un peu plus tranquilles. Si mon personnage à un lien avec une intrigue à venir, étant amie avec beaucoup de personnages, mais si c’est leur arche à eux, je vais avoir des interactions. Le rythme est intensif, ça peut être 8h – 20h, rendez-vous à 6h30 habillage maquillage. On est bien content après une grosse journée de terminer.

 

Quelle a été jusque-là la scène la plus dure à tourner et pourquoi ?

Je ne peux pas en parler, elle n’a pas encore été diffusé. Mais si je me de côté celle-ci c’est la scène où il y a Hugues et mon père qui sont 2 doigts de se battre, mon père ne me crois pas, j’étais en larme. La scène a dû être tourné sur plusieurs prises, c’est dur d’être dans cet état avancé, pendant une demi-heure, une heure.

 

A l’inverse, quelle a été la scène que tu as eu le plus de plaisir à tourner ?

Tout, franchement tout. Il n’y a pas de séquence que je regrette, même en étant là en présence muette, on peut faire le spectacle derrière, par exemple avec Eliott, ce n’est pas écrit. Lors d’un moment où Noémie et Gaëtan dans le parc fleurtent, derrière je fais de la danse classique et Eliott twerk, ce n’est pas écrit, c’est juste drôle. Tous les moments de tournage sont beaux, même ceux qui sont dur.

 

Est-ce que tu aimes cuisiner ?

J’adore, j’ai même passé un début de CAP Cuisine avant la série, pendant mes études de cuisine (Rires).

 

C’était une passion ?

Petite, je n’avais pas le droit de toucher à ça, mais j’espionnais mon père cuisiner derrière les murs, un truc s’est créé et j’ai voulu approfondir la cuisine française.

 

Est-ce facile de quitter la peau de son personnage, comment se passe cet allé retour notamment quand comme toi on est très identifié à un personnage ?

Tout le monde m’appelle Hortense, mais ce n’est pas grave, si ça se trouve ils ne connaissent pas mon prénom…

J’ai eu beaucoup de « Ah mais tu n’as pas la même voix », « Tu ne portes pas de lunettes ? », « Tu n’as pas de tic ? » mais non !

Le fait de switcher c’est comme une sorte d’interrupteur, je peux couper et redevenir moi-même, c’est comme ça que je fonctionne, je déconnecte une partie de moi pour devenir Hortense et inversement.

 

Vous avez en communs le fait que vos prénoms ne sont pas tout à fait de votre génération, tu apprécies ton prénom et celui de Hortense ?

Je suis habitué à mon prénom alors oui je l’aime, c’est un prénom francisé, mes parents l’ont adapté à ma naissance. Ça colle parfaitement au personnage.

 

Quelles sont tes autres passions et tes autres projets ?

J’aime bien le sport et la cuisine, je chante et j’écris. Je suis en train de terminer de corriger un livre que j’espère pouvoir sortir avant l’été. C’est une étude sur les relations humaines, une étude philosophique sous forme de recueil en 4 parties. C’est important pour moi qu’il y est une partie artistique, je veux que le lecteur creuse et qu’il voit des thématiques plus profondes. J’ai commencé il y a 1 an, j’ai laissé poser et je replonge dessus avant de le sortir.

 

Et la chanson pourrait devenir quelque chose de plus professionnel ?

En ce moment je n’ai pas trop le temps de m’en occuper, je suis ici la plupart du temps. A Paris j’enregistrais des petites choses pour les sortir, ça sortira à un moment.

 

J’aime beaucoup « Ici tout commence » parce que c’est une série qui fait réfléchir, elle fait référence au harcèlement scolaire, l’amour impossible entre demi-frère et sœur et plein d’autres thématiques… Cela m’a touché, quelle relation as-tu avec tes fans, leur réponds tu ?

 Je réponds à chaque lettre manuscrite, quand on prend le temps d’écrire à la main, il y a quelque chose qui se passe. J’ai une montagne de lettre, j’essaie de m’y atteler et je réponds aussi à la main. Les réseaux sociaux par contre c’est impossible, certaines personnes le prennent mal mais c’est impossible, j’ai environ 2000 messages.

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